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Les femmes sont les plus vulnérables aux infections du système urinaire et aux cystites. Quelles en sont les causes ? Comment peuvent-elles prévenir l’infection urinaire et quels sont les traitements appropriés ?

L’infection urinaire chez les femmes

L’infection urinaire est une forme d’infection soit chronique, soit aiguë, qui touche une, ou parfois plusieurs parties du système urinaire :

  • La vessie,
  • Les uretères,
  • L’urètre,
  • Les reins.
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Elle se manifeste de différentes manières selon les individus.

L’anatomie des femmes les rend plus vulnérables à cette forme d’infection, qui se présente généralement sous trois formes différentes : la Cystite, l’Urétrite ou la Pyélonéphrite.

La cystite

La cystite est la forme d’infection urinaire la plus courante chez la femme. Elle est causée par la bactérie intestinale Escherichia coli et représente 75 à 80 % des cas observés. Elle désigne une infection urinaire basse.

Il n’y a pas de soucis par la suite si elle est prise en compte à temps par un antibiotique, cela est l’affaire de quelques jours.

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L’urétrite

Ensuite, l’urétrite désigne une inflammation de l’urètre pouvant être causée par différents facteurs.

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La pyélonéphrite

Enfin, la pyélonéphrite correspond à l’inflammation des reins et du bassinet.

Les causes de l’infection urinaire chez la femme

Chez les femmes, les causes à l’origine des infections urinaires peuvent être nombreuses et variées.

L’anatomie de la femme

L’anatomie en est la première : le méat urinaire et l’anus des femmes sont très proches. L’urètre est donc plus facilement exposé aux bactéries intestinales se trouvant aux abords de l’anus.

De plus, l’urètre est plus court et large que celui des hommes. Grâce à cette forme, les germes en provenance des voies digestives peuvent plus facilement se frayer un chemin jusqu’aux urines. Ainsi, les rapports sexuels peuvent entraîner l’ouverture de l’urètre et ainsi favoriser la progression des germes dans les voies urinaires. De ce fait, des rapports sexuels peuvent engendrer le développement d’une cystite.

Les habitudes d’hygiène

Après être allées aux selles, les femmes adoptent parfois une mauvaise méthode d’essuyage. Ainsi, elles effectuent un mouvement d’arrière vers l’avant favorable à la prolifération des bactéries situées dans la zone anale vers le méat urinaire dans le système urinaire.

Par ailleurs, utiliser des produits de toilette intime de manière trop fréquente peut générer un déséquilibre au niveau de la flore bactérienne du vagin en irritant la région génito-urinaire. L’urètre peut ainsi être exposé à la prolifération de bactéries et de germes.

La contraception

Certaines méthodes de contraception peuvent favoriser le développement des infections urinaires en raison d’une compression constante de l’urètre. D’autre part, l’utilisation de spermicides peut engendrer un terrain favorable au passage des germes dans le système urinaire.

La grossesse

Les modifications physiologiques et anatomiques des femmes enceintes se montrent favorables aux infections urinaires, pourtant très dangereuses pour les mères et les embryons.

Lorsque l’utérus prend du volume, il comprime les voies urinaires et peut entraîner la stagnation des liquides. De plus, les modifications de type hormonales génèrent un terrain favorable à la prolifération des bactéries. Les défenses naturelles habituellement actives face aux bactéries deviennent moins efficaces. La tonicité des voies urinaires diminue, les urines deviennent plus alcalines et la consistance de l’épithélium urinaire se transforme.

La ménopause

Les modifications hormonales qui surviennent avec la ménopause peuvent être favorables au développement de bactéries et aux infections urinaires (le taux d’œstrogènes diminue). La sécheresse vaginale et les vaginites fréquentes qui surviennent durant la ménopause participent à créer un environnement propice à la prolifération des bactéries dans le système urinaire des femmes.

Les symptômes d’une infection urinaire pour les femmes

Chez les femmes, les symptômes liés à l’infection urinaire sont standards. Il s’agit le plus souvent de :

  • douleurs et sensations de brûlure lors de la miction,
  • douleurs (ou pesanteur) dans le bas ventre,
  • besoins fréquents d’uriner,
  • urines hémorragiques, troubles et malodorantes,
  • fièvre isolée, dans certains cas précis.

L’infection localisée aux reins (pyélonéphrite) est plus grave :

  • fièvre élevée,
  • frissons,
  • vomissements,
  • douleurs dans les organes sexuels, l’abdomen ou le bas du dos,
  • altération de l’état général avec possibles états grippaux,
  • effets similaires à ceux de la cystite. Cependant, ils sont absents des symptômes dans 40 % des cas d’infection des reins.

Prévenir l’infection urinaire chez la femme

Il existe des mesures préventives de base permettant de limiter les risques de développer une cystite ou plus généralement une infection urinaire.

Les conseils pour réduire les risques d’infections

La journée, il faut boire suffisamment d’eau pour hydrater le corps et entretenir un fonctionnement normal du système urinaire. Une quantité suffisante représente six à huit verres d’eau, soit un litre et demi au minimum par jour. Il est aussi possible de boire des boissons drainantes (jus de fruits ou de légumes, thés, bouillons). Le jus de canneberge est particulièrement reconnu pour ses bienfaits sur l’organisme. Lorsqu’il est consommé régulièrement, il permet de limiter les récidives d’infections.

Dès lors qu’une envie d’uriner se fait sentir, il ne faut pas la réprimer trop longtemps. Plus l’urine stagne, plus les bactéries peuvent s’y développer. Enfin, il faut lutter contre tous les types de troubles intestinaux et notamment contre la constipation.

Éviter l’infection urinaire

Plusieurs habitudes très simples peuvent être prises par les femmes qui souhaitent limiter le risque de développer une infection urinaire, ou de rechuter.

L’hygiène

Le meilleur moyen de lutter contre le risque d’infection urinaire chez une femme est de toujours s’essuyer d’avant en arrière après s’être rendues aux toilettes.

Les régions anales et vulvaires doivent être nettoyées de manière quotidienne. Néanmoins, la toilette devra être suffisamment douce pour ne pas endommager les muqueuses. Dans la même logique, il faut éviter d’utiliser des produits trop agressifs et déodorants comme les douches vaginales et les parfums intimes sur la zone génitale.

Les produits pour le bain (mousses, huiles) peuvent être amenés à irriter la peau et la muqueuse de l’urètre, le rendant ainsi sans défense face aux bactéries. Les femmes devront toujours utiliser des produits non irritants dotés d’un pH neutre.

Les rapports sexuels

Si les infections urinaires sont fréquentes et attribuées à l’utilisation d’un diaphragme (ou d’une autre forme de contraception), il faudra alors changer de méthode de contraception. Il est aussi conseillé d’utiliser des préservatifs lubrifiés et ne pas hésiter à utiliser du lubrifiant pour les rapports. Il est préférable d’utiliser un lubrifiant soluble à l’eau en cas de sécheresse vaginale. Enfin, il faut aussi uriner après chaque rapport sexuel.

La prévention par les médicaments

Certaines patientes présentent des infections urinaires de manière très fréquente (plus de quatre par an). Dans ce cas, des antibiotiques leur sont prescrits à titre préventif et à très faible dose. Elles devront les prendre pendant plusieurs mois. Pour éviter les rechutes, le médecin peut aussi décider d’en prescrire après chaque rapport sexuel et de manière quotidienne. Cela permet au système immunitaire de reprendre le contrôle de ses défenses naturelles. Cette prévention par les médicaments se nomme l’antibiothérapie prophylactique.

Quels examens sont pratiqués ?

Lorsqu’une infection urinaire se fait ressentir, elle doit faire l’objet d’une consultation et d’un traitement médical adapté. Mais dans certains cas, les examens devront être approfondis.

La consultation

Lorsqu’une femme consulte pour un problème d’infection urinaire, elle évoque souvent à l’oral la présence de troubles de miction très évocateurs, de possibles épisodes antérieurs d’infections urinaires ou d’autres pathologies associées. Durant l’examen, la présence de fièvre est recherchée (pour identifier une possible infection des reins : pyélonéphrite). L’examen porte alors sur les douleurs à la palpation des reins dans les fosses lombaires. Enfin, un examen gynécologique peut aussi être pratiqué sur les patientes.

Les examens complémentaires

Un diagnostic peut être posé en une minute au moyen de la bandelette urinaire qui révèle ou non la présence de nitrites et de polynucléaires neutrophiles (globules blancs) dans les urines. Un examen cytobactériologique des urines peut aussi confirmer ou infirmer le diagnostic : il permet d’identifier les bactéries présentes.

Dans le cas où c’est une septicémie qui est redoutée, un prélèvement sanguin est réalisé sur la patiente et analysé. S’il est question d’une pyélonéphrite aiguë, un bilan radiologique peut alors être effectué au niveau de l’abdomen, ou une échographie des reins. C’est ainsi qu’une cause favorisante peut être recherchée.

Enfin, si les infections urinaires ont tendance à se répéter, les patientes subissent un bilan radiologique poussé afin d’éliminer l’hypothèse d’une malformation anatomique.

Le traitement de l’infection urinaire chez la femme

Dans la plupart des cas, le traitement de l’infection urinaire chez la femme, notamment de la cystite, consiste à utiliser des antibiotiques, à majorer les boissons et à traiter les facteurs favorisants.

Lorsqu’il est question d’une pyélonéphrite, des antibiotiques sont généralement prescrits sur deux ou trois semaines. Une hospitalisation sera nécessaire lorsqu’il y a une complication (abcès rénal ou septicémie). Mais aussi lorsque la fièvre est importante et que l’état de santé se dégrade trop fortement.

Enfin, si le diagnostic porte sur une pyélonéphrite par obstacle (une infection sur un rein obstrué par un calcul), la vitalité du rein est en danger : les médecins pratiquent alors une intervention d’urgence.

L’évolution de l’infection urinaire chez la femme

Les femmes qui font l’objet d’une infection urinaire mal traitée ou non traitée courent de nombreux risques.

Les évolutions courantes de l’infection urinaire

La cystite chez les femmes et les urétrites sont des infections urinaires basses. Mais elles peuvent évoluer vers une forme d’infection urinaire haute et toucher les reins (pyélonéphrite). Cela se produit si les infections ne font pas l’objet d’un traitement antibiotique suffisamment tôt.

Chez la femme, l’infection urinaire avec fièvre (infection des reins) non traitée ou mal traitée peut se transformer en septicémie. Cela signifie que les germes sont passés dans le système sanguin de la patiente. Le risque de choc septique est alors conséquent et ce dernier nécessite une prise en charge dans un service de réanimation.

Les risques ultimes liés à l’infection

Le plus gros risque pensant sur les femmes qui ne traitent pas une infection urinaire à temps est l’insuffisance rénale terminale. Le traitement de cette affection nécessite l’utilisation d’un rein artificiel (hémodialyse) et parfois même, la greffe d’un rein.

Les infections urinaires qui surviennent durant une grossesse peuvent être très dangereuses pour les mères et leurs enfants. Il existe un réel risque de déclencher un accouchement prématuré.

Pour conclure

Les femmes sont assez vulnérables aux différentes formes d’infections urinaires. Si cette affection les touche, elles devront la faire traiter rapidement pour éviter toute complication, surtout si elles sont enceintes. Autrement, elles peuvent mettre en place de petites habitudes simples et utiles à la prévention des infections urinaires et ainsi, réduire le risque d’en développer une. Boire suffisamment d’eau, consommer du jus de canneberge et adopter une hygiène adaptée sont les mesures les plus efficaces.