Le terme « infection urinaire chronique » désigne les infections urinaires à répétition. Si les symptômes sont les mêmes que les infections classiques, les infections chroniques peuvent être éprouvantes et il est souvent difficile de s’en débarrasser. Qu’est-ce qui les caractérise ? Et comment rompre ce cercle vicieux ?
Reconnaître les infections urinaires chroniques
Ce type d’infection urinaire porte plusieurs noms : « cystite récidivante », « infection urinaire à répétition ». Ces termes désignent pourtant une seule et même affection : l’infection d’une ou de plusieurs parties du système urinaire.
Savoir identifier les cystites récidivantes
D’une manière générale, on distingue deux types d’infections urinaires :
- les infections sans fièvre, que l’on nomme cystite ou urétrite en fonction de l’organe touché,
- et les infections avec fièvre qui peuvent être des pyélonéphrites (reins) ou des prostatites (prostate).
Dans ces deux cas, l’infection est due à la prolifération de bactéries au sein du système urinaire et des urines (habituellement stériles).
Les symptômes de l’infection urinaire chronique sont les mêmes que ceux des infections urinaires classiques : brûlures lors de la miction, besoins fréquents d’uriner, possibles douleurs dans le bas-ventre, urines troubles, odorantes et parfois hémorragiques… En cas de prostatite ou de pyélonéphrites, de la fièvre s’installe, ainsi que des douleurs.
Alors, qu’est-ce qui différencie les infections chroniques des infections classiques ?
La fréquence d’apparition de l’infection, tout simplement. Lorsqu’une personne est touchée par une infection urinaire plus de deux ou trois fois par an, les médecins la qualifient le plus souvent de chronique. Outre la répétition plus fréquente de l’infection, les symptômes et les traitements demeurent les mêmes.
Comment prévenir ce type d’infection urinaire chronique ?
La question qui peut alors se poser est « peut-on prévenir les infections si elles sont chroniques ? » La réponse est oui, en mettant en place des actions de prévention, mais aussi en soignant correctement chaque infection qui se déclare.
Des actions hygiéno-diététiques pour prévenir les infections urinaires chroniques
Pour limiter les récidives, plusieurs actions peuvent être mises en place. La première consiste essentiellement à boire beaucoup, afin d’uriner beaucoup. Ici, les volumes d’urines sont essentiels : ils permettent de rincer régulièrement la vessie et les conduits urinaires. Dans l’idéal, il est conseillé de consommer un litre et demi d’eau par jour, voire deux litres. Mais nous ne respectons pas tous cette mesure, alors qu’il s’agit d’un geste de santé essentiel.
Ensuite, il ne faut jamais attendre pour vider sa vessie lorsqu’elle est pleine, en générale toutes les trois ou quatre heures. Bien sûr, la capacité de l’organe peut varier en fonction des personnes, mais en moyenne, elle est de 300 ml. Se retenir d’uriner trop souvent et trop longtemps peut être néfaste et peut favoriser la multiplication des germes.
Enfin, trois autres conseils pourront s’avérer utiles dans la lutte contre les infections récidivantes. L’utilisation d’un savon simple pour la toilette intime est recommandée. Les solutions antiseptiques n’offrent pas un résultat satisfaisant. Par ailleurs, après chaque selle, il faut s’essuyer d’avant en arrière et non l’inverse. Cela permet d’éviter la contamination de l’urètre. Enfin, veillez à avoir un transit intestinal régulier et sain afin d’éviter les constipations et le développement de la bactérie le plus souvent à l’origine des cystites.
Les traitements possibles des infections urinaires récidivantes
Comme nous l’avons évoqué, chaque cystite (ou autre type d’infection) doit être correctement soignée afin de limiter les risques de récidive. Mais pour traiter l’infection, les antibiotiques sont indispensables.
Les antibiotiques pour traiter l’infection et éviter son évolution
Face à une infection, les médecins prescrivent des traitements à base d’antibiotiques. Si certains patients ont la possibilité d’obtenir des prescriptions rapides, ce n’est pas le cas de tous. Ainsi, des traitements antibiotiques sans ordonnance existent et permettent de traiter rapidement une infection. Dans ce cadre, plusieurs médicaments existent : le Suprax, le Triméthoprime, le macroBID et le Ciprofloxacine. Ces antibiotiques sont dotés de spécificités à prendre en compte lors du traitement des infections.
Par exemple, le Triméthoprime est plus efficace contre les infections de la vessie, alors que le macroBID est efficace contre l’infection de l’urètre (urétrite). Le Ciprofloxacine est un antibiotique généralement utilisé contre la pyélonéphrite et la prostatite, deux formes évoluées de l’infection urinaire basique.
Les traitements naturels complémentaires
Les antibiotiques sont indispensables pour traiter correctement les infections urinaires chroniques et classiques. On peut cependant appuyer leurs actions contre les bactéries avec des traitements naturels complémentaires.
Les tisanes diurétiques peuvent aider le corps à éliminer les bactéries et à nettoyer le système urinaire. Le jus de canneberge est une boisson idéale à consommer régulièrement pour atteindre ce même but. Ses propriétés antibactériennes se montreront d’une grande utilité face à la prolifération des bactéries. Mais aussi pour soulager les douleurs.
L’homéopathie et les huiles essentielles peuvent aussi aider à soulager les douleurs causées par les bactéries. Par exemple, les huiles essentielles de santal, de thym, d’estragon, de thujanol et de sarriette remplissent ce rôle antibactérien à merveille, tout comme l’huile végétale de calophylle. Mais l’utilisation de ces produits naturels n’est pas conseillée à tous : enfants et femmes enceintes ne pourront pas se tourner vers cette solution.
Pour conclure
L’infection urinaire chronique est une infection qui se déclare généralement plusieurs fois par année. Pour éviter de subir ces récidives, il est possible d’adopter des gestes simples (boire beaucoup, adopter une alimentation saine, ne pas retenir les envies d’uriner) et de les combiner à la consommation récurrente de certains produits naturels comme le jus de canneberge. Mais si l’infection se déclare, le traitement antibiotique demeure le seul traitement viable pour enrayer la prolifération bactérienne.